A chaud, les larmes piquent...

   Alain Bashung est mort... Vive Alain Bashung !

   Je ferai rarement des critiques de variété française, sinon jamais. Tu m'entends ? Je viens d'apprendre la mort d'Alain Bashung. Tu m'entends ? Le cancer, c'est moche.      

   Emue, je pense immédiatement à ces titres: "les mots bleus", "madame rêve", "vertige de l'amour", "la nuit je mens" et son duo avec noir désir sur "volontaire". Un peu secouée aussi, je songe à ce que dès demain, Barclay et Universal se feront une joie de rééditer les titres du rocker à lunettes noires*: sa gloire, à présent posthume, dépassera l'anthume. Merveilleux, non ? Les jours à venir, armé de ton plaid , prépare toi aux émissions hommages chiantes à mourir**, additionnées, crise oblige, de peoples affables en mal de royalties et autres anecdotes réchauffées.

   Je me refuse à écrire un tombeau(ndlr: exercice littéraire, hommage posthume poétique) à son sujet mais Alain Bashung fait partie de ces rares artistes qui par sa profondeur donne du crédit et une raison d'exister à la variété. Sa disparition m'affecte.

*Quelques jours à peine après la publication de cette note, le clip de "la nuit je mens" que j'avais publié était interdit de diffusion par les propriétaires des droits...

**à propos deux questions me taraudent: je me demande si la seule condition pour qu'une émission soit chiante est que ce soit un hommage et si l'ennui mérite qu'on meurt ?

A venir: critique de l'album trip-hop éponyme de Fever Ray, projet solo de Karin Dreijer Andersson, membre  du groupe suédois The Knife.